Les engagements du président Macky Sall en faveur des militaires invalides font l’actualité, même si les quotidiens parvenus samedi à l’APS continuent d’évoquer d'autres sujets politiques notamment en lien la plupart du temps avec la question des biens mal acquis.‘’Macky Sall +répare+ les victimes de guerre’’, souligne ainsi Sud Quotidien. Selon ce journal, la célébration de la Journée des forces armées a été l’occasion, "pour le chef suprême des armées Macky Sall d’annoncer une allocation de 10 millions plus une maison aux soldats invalides et mutilés de guerre et aux familles des militaires morts sur le champ de bataille’’.
‘’Une maison et 10 millions de francs CFA à chaque invalide et blessé de guerre’’, rapporte également Le Soleil. ‘’Déjà, un groupe de militaires a bénéficié de la mesure qui va s’étendre à d’autres’’, souligne ce quotidien, ajoutant que d’autres mesures vont suivre. ‘’Macky fait les yeux doux à l’armée…’’, commente Le Populaire, avant d'ajouter : ‘’Il s’agit d’amener le soldat à ressentir et à vivre plus avantageusement et plus fièrement sa +militarité+’’. Selon ce journal citant le chef de l’Etat, ‘’tant que les efforts ne sont pas consentis sur l’homme (le soldat), le matériel reste inopérant’’. ‘’Les militaires invalides ont été longtemps réprimés dans les rues parce qu’ils réclamaient des indemnités. Désormais, ils peuvent afficher le sourire (…)’’ avec l’annonce du président de la République de leur allouer une indenté de 10 millions de francs CFA et une maison, écrit pour sa part Le Quotidien.
Walfadjri préfère mettre le focus sur une autre question intéressant les armées sénégalaises et affiche : ‘’Doutes et interrogations autour de la promesse de Macky’’ de faire libérer les militaires sénégalais otages du Mouvement des forces démocratiques sénégalais (MFDC). Les soldats ‘’n’y croient pas trop. Ils disent en avoir assez du +discours rassurant+ des autorités pour préserver des intérêts économiques et touristiques’’, écrit ce quotidien. Pour le reste, les questions politiques, parfois mêlées aux affaires, semblent les plus en vue, avec notamment la dernière sortie de Serigne Mbacké Ndiaye. L’ancien porte-parole du président Wade a profité du lancement officiel de son courant politique pour demander le départ de l’actuel chef du gouvernement sénégalais. ‘’Nous ne voulons pas d’un PM blanchisseur d’argent’’, a déclaré M. Ndiaye, un responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), en référence aux accusations visant Abdoul Mbaye, relativement à son passé de directeur de banque. Selon la presse, le Premier ministre a reconnu avoir recueilli de l’argent appartenant à Hissène Habré, mais assure l’avoir encaissé avec l’assentiment des autorités sénégalaises d’alors, dans la mesure où le délit de blanchiment n’existait pas à cette époque. Mieux, M. Mbaye parle de diffamation à son encontre, estimant que si cet argent était sale, il n’allait pas ‘’passer dans une aussi prestigieuse et sérieuse banque que la BCEAO, l'institution financière commune aux pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine. Cela n’empêche pourtant pas le quotidien Enquête d’enfoncer le clou : ‘’Abdoul Mbaye, un fauteuil qui vacille’’, titre ce journal, rappelant la jurisprudence Mamadou Seck, un responsable de l’ancien parti au pouvoir soupçonné de conflit d’intérêts et obligé pour cela de démissionner de son poste de ministre des finances pour laver son honneur. ‘’Abdoul Mbaye risque de perdre son fauteuil’’, écrit ensuite Enquête.
‘’Cela va être très difficile pour Macky Sall de maintenir son Premier ministre en poste’’, ajoute le journal, jugeant cette affaire de blanchiment d’autant plus malvenue que le gouvernement s'est inscrit dans une perspective de rapatriement des biens mal acquis. Abdoul Mbaye ‘’a intérêt à surveiller ses arrières. Car, même si Macky Sall rechigne à le limoger, il n’en manque pas de gros calibres qui lui sont proches et qui travaillent son oreille. Les premières tentatives de le déstabiliser qui remontent à trois mois étant passées, c’est une autre salve bien plus puissante qui arrive’’, souligne Enquête. L’Observateur revient sur la confirmation de l’ouverture d’enquêtes visant des dignitaires de l’ancien régime, dans le cadre de la répression de l’enrichissement illicite, en se faisant l’écho de la réaction de personnes ciblées dans cette affaire. ‘’Le +cas Karim+ est théorisé, mais il n’existe pas en réalité’’, déclare par exemple l’ancien président Abdoulaye Wade dont les propos sont cités par le quotidien du Groupe Futurs Médias. ‘’Si ces gens-là (le nouveau pouvoir) veulent la guerre, ils l’auront’’, renchérit Abdoulaye Baldé, à la Une du même journal. Le maire de Ziguinchor fait partie des personnalités soupçonnées d’enrichissement illicite et qui sont visés par les plaintes émises dans ce cadre-là. ‘’Ce sera déballage pour déballage’’, promet l'ancien ministre qui a siégé dans plusieurs gouvernements de l’ère Wade. Justement, La Tribune annonce que le Parti démocratique sénégalais (PDS), dont Me Wade demeure le secrétaire général national, ‘’défie Macky (Sall)’’ sur cette question des biens mal acquis. Citant Babacar Gaye, porte-parole de cette formation, le journal rapporte qu’un pool d’avocats va être commis pour défendre les anciens pontes visés.
1 Commentaires
Lyns
En Novembre, 2012 (12:12 PM)Participer à la Discussion